VOLONTAIRES et STAGIAIRES 2009

 

Coordonner le projet du Centre d’accueil pour filles victimes d’abus à Palawan
Par Emilie Bousquet

Le propos que je vais développer manquera très certainement d'originalité.
Étudiante en Master à l'Université de Provence, j'ai troqué pour trois mois, d'octobre à décembre 2009, mon soleil marseillais contre le soleil tropical et mis à profit mon enthousiasme et mes connaissances au sein du centre d'hébergement pour jeunes filles victimes d'abus de Palawan, où j'occupais le poste de coordinatrice de projet.
Il est inutile de dire que l'expérience fut enrichissante, tant elle m'a apporté, et je ne décrirai ni les différentes compétences apprises durant le stage , ni la beauté de l'île. Je voudrais surtout insister sur les rapports humains au fondement de cette expérience et remercier par là-même les gens qui m'ont accueillie, soutenue et avec lesquels j'ai partagé des moments inoubliables. Notamment Mr Pierquin pour sa confiance, les mères de substitution pour leur soutien, enfin les filles pour leur joie de vivre, les rires et les moments plus difficiles que nous avons partagés ensemble.
Ce stage, avant d'être une expérience de terrain, une simple unité d'enseignement à valider, fut avant tout une aventure humaine dont je ressors grandie. Le terme de ce stage ne marque pas une fin en soi, il annonce les prémisses d'une aventure que j'entends bien poursuivre.

Maintenir le fonctionnement du Centre d’accueil pour filles victimes d’abus à Palawan et rechercher des financements
Par Bertha Hermana

Étudiante à l’Université de Franche-Comté, je devais, dans le cadre de ma formation, effectuer un stage dans une association qui œuvre dans un pays en voie de développement. Mr. Pierquin a donné suite à ma candidature et m’a proposé deux missions intéressantes à Alouette Foundation : maintenir le fonctionnement du Centre d’accueil pour filles victimes d’abus à Palawan et faire des recherches de financement.
Trois jours après mon arrivée à Manille, je suis partie pour Palawan. A l’aéroport, l’assistante sociale et le chauffeur m’attendaient pour me conduire au Centre mais il était trop tard pour que je voie alors la beauté des paysages de Palawan ! Les filles m’ont très aimablement accueillie et, après les présentations, nous avons partagé un dîner. Le lendemain, j’ai commencé à travailler et, au terme de mon stage de 4 mois, j’ai décidé de le prolonger par deux mois de volontariat.
Durant mon séjour, j’ai acquis de nouvelles expériences : professionnelles (gérer un centre d’accueil, organiser des réunions, maintenir la relation avec des partenaires et faire des budgets) et personnelles (m’adapter à une nouvelle culture, maintenir la relation avec le personnel et les filles, et m’intégrer à la société philippine). Avoir été tous les jours 24h/24 avec les filles, avoir partagé leur vie, m’a procuré des moments de partage et d’échange très enrichissants.
Malgré les difficultés rencontrées – notamment avec la langue philippine, le tagalog- , je suis contente de cette expérience, utile pour ma vie future.

Communication – Réalisation d’un film présentant les programmes d’Alouette Foundation
Par Élise Doutreleau

Lorsque je me suis proposée pour un volontariat au sein d'Alouette Foundation, il était prévu que je travaille en tant qu'éducatrice spécialisée au Centre d'accueil pour jeunes filles victimes d'abus à Palawan. Seulement, peu de temps avant mon arrivée, j'ai appris que ma mission ne pourrait être celle-ci à cause d'un événement de dernière minute.
Comme je souhaitais profiter de mon séjour pour me rendre compte de l'ensemble du travail d'une ONG, nous avons convenu, avec Bernard Pierquin, que je travaillerais sur différents dossiers dans les bureaux à Manille. J'ai ainsi pu faire l'expérience, pendant plus d'un mois, des "coulisses" d'une ONG: recherche de financements, comptes- rendus, réunions, rencontres avec les partenaires... communication.
C'est ce dernier point, particulièrement mis en valeur dans nos sociétés actuelles, que j'ai proposé d'approfondir pour la fin de mon séjour, en incluant la participation de Rudy. Bernard Pierquin a vite accepté le projet d'un documentaire sur les activités d'Alouette, afin de pouvoir disposer d'un matériel de communication complet et attractif pour informer les partenaires actuels ou futurs.
Aujourd'hui, nous travaillons toujours sur le montage du film; le tri des images nous demande beaucoup de temps tellement les rencontres et les événements qu'elles illustrent sont riches et parlants, tant les personnes filmées on investi d'elles-mêmes. Nous sommes plus souvent confrontés à de véritables dilemmes qu'à de simples choix.
Notre mission se poursuit donc, et je considère que nous n'aurons pas réglé notre dette envers les personnes qui nous ont donné toutes ces informations et émotions tant que le film, une fois achevé, n'aura porté ses fruits, à savoir toujours plus de prises de conscience et de solidarité entre les peuples.

et Rudy Force

Faire du bénévolat pour Alouette Foundation était le choix d’Élise. Je devais l'y rejoindre, pour 2 mois: 1 mois pour l'accompagner dans son volontariat et le second pour prendre le temps de visiter le pays. Puis rapidement, l'idée est venue à Élise de me faire participer d'une manière ou d'une autre. Ayant une expérience dans l'audiovisuel et un diplôme d'art, j'ai très vite pensé pouvoir faire une vidéo ou mieux un vrai documentaire sur les actions de l'association. Élise a donc commencé à organiser un planning de tournage avant que j'arrive, et une fois sur place, on a commencé notre grand périple de 2 mois dans toutes les régions des Philippines où Alouette mène des actions. Nous avons ainsi couvert de nombreux événements, interviewé presque tous les acteurs d'Alouette aux Philippines. Nous sommes revenus avec 15h de rushs et nous travaillons aujourd'hui à en faire un film documentaire d'une heure environ, destiné aux parrains et aux donateurs, afin qu'ils puissent avoir un aperçu du combat quotidien des travailleurs d'Alouette Foundation aux Philippines.
Cela a été pour moi une formidable expérience. Je craignais la réaction des gens face à la caméra, mais il n'y a eu aucun problème. J'ai été très touché par l'accessibilité, la disponibilité et la gentillesse des tous ceux qu'on a rencontrés.

Création d’un "Guide du volontaire"
Par Élise Doutreleau

Parallèlement à notre projet documentaire, j'ai travaillé sur un "Guide du volontaire", afin d'aider les futurs volontaires dans leurs préparatifs avant le départ et leur quotidien sur place, et pour soulager les collègues philippins qui ne peuvent pas toujours répondre à toutes leurs questions et attentes.