VOLONTAIRES et STAGIAIRES 1998 |
Des jeunes volontaires à Alouette Foundation
Par Agnès, Alexandra, Christophe, Élise, Laure-Hélène et Pascale
Avant de partir, nous nous sommes retrouvés à deux reprises autour d'un café ou d'une bière, afin de faire connaissance et de parler de notre mission. Tout nous semblait un peu flou! Nous n'avions qu'une idée très vague de ce qui nous attendait. Le mieux était d'attendre d'être sur le terrain pour en discuter.
Certains d'entre nous possédaient déjà une expérience dans l'animation et purent ainsi faire bénéficier les autres de leurs connaissances. En avant toute!
Le séjour devait durer 1 mois et demi. Avant de nous lancer tête baissée, nous avons pris le temps de faire connaissance avec le staff, les quatre autres volontaires travaillant dans l'association, et de nous habituer au nouveau milieu. Adel, notre coordinatrice, nous a tout d'abord emmenés dans le bidonville afin de rencontrer les enfants et de leur communiquer la date de la première activité. Une fois la liste des enfants en main, nous avons pu établir des groupes; après quoi nous nous sommes partagés les différentes tâches.
Les activités ont ensuite pu commencer. Quel chamboulement dans la vie de l'association! Six animateurs et une trentaine d'enfants à gérer dans si peu d'espace... Nous avons essayé de diversifier les animations en proposant un jour des jeux sportifs et collectifs tels que la passe à dix, la tomate, le béret, et le jour suivant des activités manuelles telles que la construction de dessins en relief, de marionnettes en carton...
Les enfants ont pu réaliser une grande carte des Philippines en relief. Cette activité leur a appris à travailler ensemble sur un même projet et a permis de développer la connaissance géographique de leur pays.
D'autres ont présenté "Blanche Neige et les Sept Nains" en pièce de théâtre. Chacun a appris son texte en anglais, réalisé les décors et les costumes. Danses et chants ont également complété le spectacle. Les enfants se sont montrés très enthousiastes envers les activités que nous leurs avons proposées, ce qui a rendu notre travail très agréable.
Il nous a été nécessaire de nous adapter rapidement et de comprendre au plus vite le mode et le rythme de vie des Philippins, afin de mieux répondre aux attentes des enfants. Les enfants ont ainsi souvent des petites tâches à accomplir chez eux et qui justifiaient d'éventuelles absences.
Le bilan de la mission a été plutôt positif et l'affluence aux cours en a été la preuve. Il suffisait d'entendre les enfants chanter dans la rue les chansons que nous leur avions apprises et de les voir rapporter fièrement chez eux les masques fabriqués ensemble! Les objectifs fixés (développer le sens des autres grâce aux jeux collectifs et le sens artistique par les activités manuelles) ont donc été atteints.
Il n'était pas évident pour nous de nous rendre compte de l'utilité de notre action mais l'équipe philippine de permanents, qui connaît bien les enfants, nous a dit avoir noté un véritable changement. Ceux-ci se sont montrés plus ouverts et capables de s'investir dans une activité.
La mission s'étant avérée concluante, nous espérons tous que la relève sera assurée en contribuant à l'épanouissement des enfants des bidonvilles.
En revanche, nous n'avons pas réussi à établir un vrai contact avec les adolescents du bidonville, qui eux aussi sont souvent désœuvrés. Contrairement aux enfants, ils semblaient assez réticents. Il serait donc utile d'envisager de créer quelque chose avec eux. Avis aux volontaires!
Merci à la Guilde du Raid et à Association Alouette de nous avoir donné la chance de vivre cette aventure!
Un bienfait véritable
Par Claire Olivier
Je reviens d'un séjour de trois mois à Manille, aux Philippines, au sein de Alouette Foundation. Je suis actuellement étudiante en IUT gestion du développement et de l'Action Humanitaire et me suis rendue à la fondation dans le cadre d'un stage professionnel.
Adela Flavier (travailleur social à la fondation) et moi-même avons travaillé ensemble sur le montage et la mise en œuvre d'un projet de micro-crédit épargne (livelihood program). Ce projet visait à mobiliser les familles à faibles revenus (dont l'un des enfants est parrainé par l'association), de manière à ce qu'elles soient en possession d'un capital de départ et d'une formation leur permettant de créer une activité génératrice de revenus (une micro entreprise).
Il s'agissait donc d'accorder des prêts à des groupes solidaires de cinq mères de famille qui n'avaient pas accès aux banques et qui avaient un projet de micro-entreprise.
Le projet comprenait un programme d'épargne qui leur donnait la possibilité d'économiser une certaine somme.
Et enfin, une troisième dimension assurant le succès du projet qui était l'accès à la formation, la constitution du groupe uni et le suivi des familles.
Lorsque je les ai quittées, nous avions démarré le projet depuis trois mois et celui-ci se déroulait parfaitement bien. Les mères de famille avaient toutes une micro-entreprise qui leur permettait de rembourser l'emprunt et d'avoir de quoi vivre plus décemment dans le même temps.
Mon travail et mon expérience au sein d'Alouette Foundation ont été très positifs et très enrichissants. Je suis persuadée que ce type de programme est un moyen efficace d'enrayer la pauvreté et ce par des méthodes qui laissent les bénéficiaires être les principaux acteurs de leur ascension économique et sociale.
Des amis au bout du monde
Par Sébastien Edeline
J'ai vingt ans et j'ai décidé de partir cette année en tant que volontaire dans une ONG ou dans une association humanitaire afin d'apporter une aide concrète à des gens en difficulté, mais aussi pour essayer de vivre une aventure humaine exceptionnelle.
Après quelques recherches auprès de la Guilde du Raid, Association Alouette m'a contacté et c'est donc aux Philippines que je suis parti.
Ma mission était basée sur l'informatique (cours sur Access pour l'équipe philippine, création du site Internet de l'association).
Pour ma première expérience, je n'ai pas été déçu : un accueil formidable du staff philippin ainsi que de la population de Malibay.
Cette courte expérience m'a permis de découvrir un peuple de culture si différente mais si intéressante. Je garde actuellement, via internet, des contacts fréquents avec le staff et avec beaucoup de Philippins que j'ai pu rencontrer durant mon voyage.